Une nuit sans lune, opportune...

Sam 16 Juil - 0:44

Nimrod Rivareik

Opale / Noble

: 330 ans / 15 mai
: Spectre (Strigoi) / Homme

: Opale
: Sapiosexuel / Il, lui

: Acteur
: OC de Valentina Remenar

Description

Nimrod. À la fois le premier et le dernier mot qui peut vous venir à l'esprit. Pas un adjectif, pas un nom, il n'en reste pas moins quelque chose d'insaisissable, de mystérieux, presque inhumain. Mais que qualifie-t-il donc ? Ou plutôt, pourquoi qualifier ? Pourquoi chercher à poser des mots sur cet étrange énergumène qui hante la nuit et fuit le jour, comme si ce n'était pas naturel pour lui. Un chasseur ? Ses victimes s'offrent à lui sur des plateaux d'argent, pourquoi se fatiguer ? En vérité, ce n'est que dans les ténèbres qu'il arrive à se noyer. Lui l'Intemporel, lui la Mort.

C'est étrange, cette sensation de faire partie d'un tout, lorsque l'on est enfermé dans quelque chose d'étroit, de froid, de vide et humide. Avez-vous déjà été dans un corps de Strigoi ? Pensez-vous que c'est confortable ? Nimrod pourrait bien vous répondre que non, s'il ne cherchait pas à être aussi secret. Sa nature de Spectre ? Une fable que même les arracheurs de dents se refuseraient à conter ; non, d'autant plus qu'on révère l'acteur, on serait bien incapable de penser en mal de lui. Pourtant, même ceux qui le côtoient depuis tout jeune ne le connaissent pas vraiment... À vrai dire, celui qu'ils connaissent n'est pas Nimrod, du moins il ne l'est plus...

On pourrait croire que c'est une ironie qu'il soit né sous le signe des Gémeaux, pourtant il n'existe aucune dualité, seulement une enveloppe et une âme qui se refuse à mourir. Celle d'un homme privé de son propre corps il y a bien des siècles et condamné à l'errance. Cet homme a oublié son propre nom, son passé et il n'existe aujourd'hui qu'à travers cette identité qu'il s'est créée : Nimrod. Un bambin suceur de sang qui n'a pas eu de chance, mais qui ne se serait peut-être pas élevé aussi haut, qui n'aurait pas tutoyé les étoiles en se produisant devant le gratin. On aime l'acteur, on aime ce qu'il dégage. On aime le Spectre à travers le vestige, car on ne connaît les deux qu'ainsi. C'est seulement comme cela que Nimrod a pu exister, véritable fusion de deux êtres.

Il n'est pas dangereux, dit-on, même parmi la populace des « Sans-Crocs » ; c'est un gentleman, un homme respectable. Et il est vrai que Nim, de son petit diminutif, ne manque de rien et n'a donc aucune raison de faire le mal. Pourtant, l'homme possède une part sombre et ne la montre qu'à la nuit tombée, lorsqu'il s'aventure dans les dédales de rues d'Opale et assassine avec une précision chirurgicale. Ses victimes font la une des journaux, essentiellement car il ne s'agit pas de vulgaires pécores, mais souvent de spectateurs nantis, d'autres Strigoi de préférence. Il les déteste, mais serait bien incapable de dire pourquoi ; cette haine va puiser dans des souvenirs lointains d'une autre vie qu'il peine à faire remonter à la surface. Non pas qu'il ne le veuille pas, non.

Il n'y arrive pas.

Habiletés et pouvoirs

Longtemps il est resté doublure avant d'incarner des premiers rôles. Cascadeur, acrobate, il peut retomber sur ses pattes et se déplacer dans les airs grâce à son Poids Plume. Un Strigoi comme un autre, vous me direz. Alors oubliez ses aptitudes et imaginez simplement la grâce qu'il incarne en le faisant. C'est aussi cela, Nimrod.

Biographie

Tuer. C'est tout ce qui semble le rendre humain, le rendre lui-même. Lorsque le sang de ses victimes souille ses mains, il se rapproche un peu plus de la vérité. Qui est-il ? Pourquoi déteste-t-il autant ses pairs ? Ces questions, il se les pose chaque jour, chaque nuit plutôt, en espérant trouver la réponse. Au détour d'un cadavre, au détour d'une ruelle. Voilà plusieurs années qu'une rumeur circule à Opale, celle d'un assassin que la Garde peine à trouver. Ah ! Ce semblant de police n'arrivera jamais à rien et Nimrod sait que l'on ne remontera pas sa piste. Que l'on essaye et seuls ses amis proches suffiraient à le disculper. Il a le bras long, car il est apprécié. Il est une figure influente ici, il est l'Acteur et les scénettes le voudraient bien lorsque les grandes pièces se l'arrachent. Sous son masque de fantôme de l'opéra, nul ne se doute qu'il existe un second visage. Et ceux qui viennent le voir sont généralement ceux qui vont le découvrir à leurs dépens. Dans la foule, dans le public, il choisit sa prochaine victime, selon des critères qui lui font sens. Il pense, il croît, que les souvenirs peuvent refluer sous le coup de l'émotion. Alors chaque fois, le meurtre est plus sensationnel. Chaque fois, l'Égorgeur frappe et touche une victime plus innocente, plus naïve. Et le pire dans tout cela, c'est que certains profitent de ces meurtres.

Lorsqu'un aristocrate meurt à Opale, ce n'est rarement le fruit du hasard.

Se ferait-il payer qu'il pourrait amasser une fortune, comme s'il n'avait pas déjà tout le confort qu'il souhaite. Mais non, cela risquerait de le compromettre ; il n'agit que pour son seul objectif. Retrouver son passé, le sentir affluer, faire resurgir les souvenirs à travers des vagues d'émotions fortes. Et l'on pourrait croire que cela ne se limite pas qu'à l'assassinat : peut-être pourrait-il bénéficier d'une autre émotion ? Quelque chose de plus beau, de plus doux, de plus clair... l'amour ? Nimrod a été amoureux, une fois. Mais pas dans cette vie. Dans cette vie, il n'a jamais été qu'une carcasse sans cœur, ne ressentant qu'un vide lorsqu'on lui a témoigné de l'affection ; ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant. Il a pratiquement tout tenté... avant d'arriver à cette morbide conclusion.

Mais Nimrod le tueur est un être complexe, un être creux. Qu'en est-il de Nimrod l'acteur ? Il a commencé bien jeune, vers ses huit ans peut-être, cela remonte en vérité. Le premier meurtre de Nimrod, le premier qui lui a fait se sentir à nouveau quelque chose, à nouveau... Humain ? Il n'en est même pas sûr, il pourrait avoir été autre chose, mais lorsque le Spectre a posé sa main sur l'enfant alors qu'il dormait à poings fermés. Lorsqu'il a lentement dévoré chaque once de son âme pour s'emparer du vestige, prendre sa place, son esprit connut un curieux mélange de terreur et de satisfaction. Car au prix de cette mort, il sentait l'air sur sa peau à nouveau, existait dans ce plan et non ailleurs, non à un endroit où il n'aurait pas dû être. Là-bas, il ne veut plus y penser, car le moindre souvenir de cette période où il a été sans être, où il a dû fuir dans ces couloirs interminables, sans queue ni tête... jamais.

Vous l'aurez compris, c'est ainsi que le jeu a commencé. Confronté en permanence à un être qu'il n'est pas, l'incarnation de Nimrod s'est perfectionnée. Et avec elle, ses talents de menteur, de manipulateur et donc, naturellement, d'acteur. Il n'a pas eu une existence triste, cet enfant, et a toujours obtenu tout ce qu'il souhaitait. Ses parents le choyaient, son visage d'ange émouvait l'entourage et son don pour la personnification, son intelligence adulte, ne cessaient d'impressionner. On le disait surdoué quand, en vérité, il avait tout simplement eu deux vies pour savoir. Progressivement, le Spectre disparut donc en se fondant dans ce corps à l'espérance de vie longue, bien trop longue. Suffisamment pour perdre des souvenirs en cours de route : des bribes d'un passé précieux, identifiant le Spectre autrement qu'à travers la mémoire douloureuse de ce court moment dans l'autre monde. Celui-là, marqué au fer rouge, ne disparaîtra tout simplement jamais.

Alors, lorsqu'il se sentit sur le point de s'évanouir, de n'être plus qu'une flaque diluée dans un corps froid, étroit, Nimrod s'évanouit dans la nuit pour la première fois.

Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras

Je suis un ours mal léché et mes grognements me précèdent. Sensible aux noix de cajou et aux petits sablés à la framboise.... Vous en avez sur vous ?