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[Partie 1] Le voyageur des Dunes

[Partie 1] Le voyageur des Dunes - Page 2 Brandw10
Sam 1 Juil - 21:04
Le voyageur des dunes
Beaucoup trop de choses s'étaient passées. La belle n'avait pas pu bouger pendant un certain temps. Elle n'avait pu qu'observer ses nouveaux amis perdre la raison. Un sentiment d'impuissance était déjà très grand dans son coeur. La voix mystérieuse qui répétait toujours la même phrase chiante avait un petit effet sur Tomoe. Malheureusement, ou heureueusement, une des voix familière dans sa tête lui criait dessus, la saraph l'entendait. Cette voix colérique et agressive qui n'en faisait qu'à sa tête. C'était étrange, ces personnes se faisaient de plus en plus souvent présente. Ce n'était pas plus mal que ça, en fait.

Un coup dans les côtes lui avait fait reprendre raison. « Mais t'es malade ? C'est quoi ton problème ? Dès qu'on sort d'ici, j'te bute. » On ne va pas cacher qu'elle ne le pensait pas vraiment, ça avait permis de se réveiller et de commencer à se tortiller. Tomoe ressemblait à un bon bout de viande ou un poisson coincé dans un filet de pêche. Rien de plus sexy pour un prédateur affamé. Vu son habileté légendaire, elle avait réussit à serrer un peu plus la corde autour d'elle quand elle s'était relevée. Un bon nombre d'insultes s'était échappé de ses lèvres et elle faisait de grands mouvements. L'action se passait autour et elle ne pouvait pas y faire grand chose.

Tomoe regardait les deux personnes avec qui elle faisait équipe chacun leur tour. L'homme semblait bien se débrouiller avec les mineurs qui avaient repris conscience. Il restait Prune en grand danger. Son petit robot essayait tant bien que mal de la protéger. Un geste qui touchait son coeur meurtri. Tomoe s'était approchée de la jeune femme. Il fallait qu'elle lâche la pioche, c'était probablement le meilleur moyen pour qu'elle reprenne conscience. Même si la claque ait pu avoir un petit effet, ce n'était pas assez. Un bout de corde dans la main, il avait été utilisé comme lasso pour attraper l'objet. La saraph avait essayé de le projeter au loin, mais vu la longueur de corde disponible, il était tombé devant ses pieds. Elle l'avait regardé fixement avant de l'insulter. « Salope. » On fait avec ce qu'on a.

La saraph ressemblait maintenant à un t-rex dans un filet. La queue de dinosaure était représentée par la longue corde qui la suivait derrière. Prune semblait maintenant hors de danger, une nouvelle vague de mineurs s'approchait lentement tel des zombies. Tomoe avait rejoint le petit automate, plus précisément à son côté. « Tu veux bien m'aider... À ME DÉBARASSER DE CETTE MERDE ? » Elle montrait sa corde difficilement en bougeant du mieux qu'elle pouvait, elle se disait qu'il pourrait avoir quelque chose pour l'aider. Au besoin, la petite équipe pourrait empêcher les conneries qui voulaient les transformer en esclaves.


Lun 3 Juil - 21:21
Le rien, le vide. Plongée au plus profond de toi-même, ou éjectée de ton propre corps, tu erres là, dans ces ténèbres infinis. Déconnectée de la machine, du monde aussi, peut-être, tu te retrouves seule dans le noir, dans le silence, coincée sans air, sans corps, sans vie. Tu peux crier, tu peux crever de peur, même ; rien ne résonne, tu n'es rien, du rien comprimé dans l'immensité. Le temps ne s'écoule pas ici, et les secondes te paraissent des heures, des jours, des années, suspendues dans le néant. Où est ton corps, que fait ton corps ? Il s'effondre lorsque la pioche t'est arrachée des mains, et demeure inerte, hermétique au monde qui t'entoure.

Et les choses qui t'entourent, Prune, parlons-en ! Du grand n'importe quoi, en un mot comme en cent. Les mineurs à moitié carbonisés, tout autant sur les rotules que toi, tes compagnons peinant à contrôler l'action, et IAN ! ce brave IAN qui donne de sa personne pour sauver les meubles, te protéger, toi, et combler les lacunes de la saraph et du fou de la gâchette. Qu'on lui donne des ordres et il grogne, l'Automate : sa participation n'est-elle pas amplement suffisante à leurs yeux ? Décidément, ces humains — humains ? Voyons IAN, aucun des deux ne l'est totalement — ne savent pas se gérer tout seul, et ça en devient inquiétant. Ses forces sont biens moindres, le pauvre, à dilapider son énergie de la sorte, n'est plus aussi assuré dans ses mouvements. Pourtant, petit IAN répond à la demande de l'énergumène et entreprend de trancher la corde à divers endroits à l'aide d'une lame dissimulée à l'intérieur de sa main, espérant qu'elle soit suffisamment dégourdie pour se dépatouiller comme une grande pour la suite.

L'autre qui vocifère, faisant jaillir des flammes de ses pieds : non mais Prune, dans quel délire tu t'es encore fourrée ?? S'il avait des yeux à rouler, le p'tit robot ne s'en serait pas privé. Qu'il s'amuse donc à torturer ces pauvres hommes désorientés, IAN a bien d'autres chats à fouetter, et lâchant un grinçant ❝Ne faites pas d'autres bêtises❞, il retourne aux côtés de sa maîtresse peinant à refaire le lien avec la réalité.
Jeu 6 Juil - 8:53

Le calme revient. Il n'est peut-être qu'illusoire, mais il s'installe au fond du puits. Il fait taire la voix, enfin. À moins qu'elle n'ait décidé elle-même de vous laisser en paix. Toujours est-il que vos esprits vous reviennent enfin. Les mineurs n'ont pas cette chance. La plupart sont morts dans la tombe qu'ils ont eux-même creusée. Leurs outils – ou du moins ce qu'il en reste – gisent à leurs côtés. Selon toute vraisemblance, c'était par eux qu'un drôle de maléfice était à l’œuvre. La preuve, la pauvre Prune semble elle aussi redevenue une simple jeune femme au fond d'un trou dans le désert de Ventdune.

De longues minutes s'écoulent dans la pénombre et le silence avant que l'homme dont le bras brûle sous le pied de Kaen ne rouvre les yeux. Ses deux globes hallucinés se perdent dans une contemplation agitée du ciel. Ses mots peinent à sortir de sa gorge, ce seront ses derniers.

- Il faut... Creuser... Jusqu'au château. C'est là-bas... Qu'il est.

Son autre main essaye d'attraper le manche de la pioche dont on l'a dépossédée. En vain. Vous pouvez maintenant tourner en rond à votre guise dans l’abîme. Vous n'y trouverez rien que des cadavres, des vêtements passés et des restes de nourriture à peine identifiables. Il vous faut pourtant en sortir pour poursuivre votre quête. Et à moins que votre guide ne revienne avec une échelle fabriquée sur mesure, vous ne pouvez compter que sur vos propres capacités. À nouveau.
Jeu 13 Juil - 1:24
Ne faites pas trop de bêtises ? Ce petit robot a un sacré culot quand on voit le comportement de sa propriétaire, qui comme je le pensais s’est révélée totalement inutile et incapable du début à la fin de l’évènement. Je me doutais qu’elles seraient plus un poids que des alliés de circonstances, la malchance voulant que l’automate se soit barré avant que les ennuis ne se manifestent. Est-ce qu’il avait anticipé le problème et a décidé de déguerpir avant que leurs incompétences ne nous mettent tous en danger ? J’ai bien envie en tout cas d’expliquer deux trois petites choses à la boîte de conserve pas plus haute que trois pommes, mais je suis déjà occupé. Je veux en savoir plus sur tout ce merdier et ce type, à mes pieds, que je retiens sous ma semelle, semble être le seul à pouvoir m’apporter des réponses.
Malheureusement, il ne se montre pas bien bavard, même sous la torture. Trop faible pour pouvoir tenir plus longtemps, je capte ces quelques mots lâchés avant son déclin et cesse aussitôt de générer des flammes au niveau de mon pied. Ce n’est plus utile désormais, seuls les membres qui constituent notre groupe sommes encore en vie au fond de cette faille. Creuser jusqu’au château ? De quel château parlait-t-il ? Je ne connais pas la région dans les moindres recoins, mais je ne vois pas à quoi il fait allusion… Creuser, tout semble tourner autour de ça, de ces pioches infectées par la magie noire. J’aimerai en ramener une à l’Ordre, qu’on les fasse examiner.

Est-ce que c’est sans danger ? Je n’entends plus la voix à l'origine de ce maléfice, et tous les mineurs sont morts désormais, inanimés. Si je me fie à mon instinct, le sortilège n’est plus, mais peut-être subsiste-t-il des traces du maléfice qui faisait effet ? Je dois prendre ce risque.
Enjambant le cadavre du malheureux venant de rendre l’âme, je marche au travers des corps, me rapprochant du campement de fortune, cherchant du regard des frusques traînant au sol. Porte finalement mon dévolu sur ce qui semble être une vieille chemise d’un homme à forte carrure, parfait pour ce dont j’ai en tête. Je m’empare du vêtement et retourne récupérer la pioche à laquelle le dernier encore en vie s’accrochait désespérément avant son trépas. Utilisant la chemise pour l’envelopper et éviter un contact direct de ma peau avec l’objet, je ramasse la pioche . De quoi, on ne sait jamais, me préserver de son emprise maléfique si toutefois il y en avait encore à l’intérieur. Je ne sais pas si ça révèlera utile, mais je dois la ramener là-bas. Un regard est adressé aux deux femmes, m'assurant qu’elles ne représentent pas un danger.

— Est-ce que tout va bien pour vous ? Plus de voix parasites en tête ? Sacrée expérience qui vient de se dérouler, j’ai tellement été pris de court que j’ai cédé à la panique, perdant mon sang froid comme rarement il m’est arrivé de le faire. C’était si désagréable et intrusif… tout cela m’a déstabilisé. Ma foi est forte, mes croyances sont ancrées en moi depuis l’enfance, et pourtant cette voix a su percer mes barrières mentales avec une telle aisance… Si la nébula n’avait pas été là, si elle n’avait pas si mal réagi à cette intrusion psychique, qui sait si je ne serais pas en train de creuser frénétiquement le flanc de cette montagne, en ce moment même ?
De cette crevasse, il nous faut foutre le camp. Nous avons une autre destination maintenant, même si je n’ai aucune idée de quel château il parlait. Ici, nous ne trouverons rien d’autre que des cadavres et de la décomposition. Je me rapproche de la roche, levant la tête comme pour tenter d'en apercevoir en vain le sommet. Je pense pouvoir remonter seul si réellement nécessaire, mais je ne peux pas abandonner ces deux-là à leur sort. — Est-ce que vous avez de l’équipement ou quoique ce soit d’utile pour remonter ? Je peux essayer d’alerter le vieil homme de tout à l’heure, mais ce n’est pas dit qu’il soit en mesure de nous aider.
Mer 19 Juil - 0:18
Le voyageur des dunes
Enfin libre. La belle grande saraph s'était étirée longuement. Comme après une bonne nuit de sommeil, ses muscles en avaient grandement besoin. Même s'il était douloureux après la vilaine chute et d'avoir surtout servi d'amortisseur d'une Prune sauvage. Prune sauvage qui ne semblait pas regagner confiance, mais une petite boite de conserve à pattes était à ses côtés. Tomoe savait l'humaine presque hors de danger. Si les deux gugusses avaient repris conscience, il y avait espoirs. La jeune femme était envieuse. Envieuse de la relation qu'avait l'humaine et le bout de métal vivant. Toujours en train de profiter de sa nouvelle liberté, son regard était perdu dans le vide. Les bras dans les airs pendant plusieurs secondes.

Timidement, la saraph s'était approchée du duo mignon. Sa démarche n'était plus la même, elle semblait beaucoup moins confiante. La grande s'était accroupie pour se mettre à peu près au niveau de l'automate. Main sous la jupe au niveau des cuisses pour la relever. Un détail pour beaucoup, mais une marque de politesse pour elle. « Merci de nous avoir aidé. » De la douceur. Une petite voix douce, enfantine et un grand sourire était apparu son son visage. Elle avait tendu la main pour caresser son petit crâne en faisant attention de ne pas toucher ses antennes. Après tout, aucune idée de ce qu'elles pouvaient faire. Encore moins si elles lui étaient sensible. Elle pensait à ce que les autres pouvaient ressentir et même s'en inquiétait. Tout le contraire de ce qu'on avait pu voir depuis le début de la mission.

Tomoe n'était plus au contrôle, c'était clairement quelqu'un d'autre. Tomoe penserait à remercier quelqu'un ? Elle se serait contenté de rien faire. Une grande gueule ça sert à gueuler, pas être gentil. En ce moment précis, Tomoe était partie. Céleste avait pris sa place. Céleste a des caprices, beaucoup de caprices. « Je veux manger une glace ! » Ah tiens, en voilà un. Elle s'était relevée en sautillant et stoppée nette en voyant les corps innerte un peu partout. Une voix qui parlait de creuser pour trouver un château. La belle avait refait le chemin inverse en sautillant, beaucoup moins joyeuse.

« Monsieur le robot, qu'est-ce qu'on fait ici ? »

Évidemment, Céleste ne savait pas. Céleste était libre. C'est tout ce qu'elle savait. Son regard était encore figé. Cette fois dans les yeux de IAN. Ses iris  Avant de revenir à Tomoe. Un haussement d'épaules avant de se diriger vers Kaen. Remonter. Quelle bonne idée. La corde, ou plutôt les cordes, se trouvait à quelques mètres. « On aurait pu utiliser mon saucisson, mais on l'a transformé en plusieurs saucissons avec le p'tit robot.. » Le monstre qui vit dans son ventre s'est mis à hurler et elle faisait comme s'il y avait rien eu. « Ta boule de feu là, elle peut faire la même chose, mais au sens inverse ? » La jeune femme était calme, sa voix n'était pas aussi douce que plus tôt ni aussi dure et criarde que le début de l'aventure. Elle était très fatiguée d'un coup.


Ven 21 Juil - 21:49
Des malades, tous autant qu'ils sont. Un gars qui se change en allumette à la moindre contrariété, une grande perche en colocation avec d'autres gens sa tête, et Prune... Difficile à dire, mais des trois, elle semble la plus normale, pour une fois. Sous le regard pesant de IAN, l'humaine prend doucement conscience, mais ne semble pas présente, éteinte. Une ombre amorphe qui observe le monde en silence, lentement, trop lentement. Les yeux ne brillent plus, les gestes mous. La fatigue, mettons ça sur le compte de la fatigue, pour le moment. Elle est vivante, au moins, son cœur bat, sa température est... Correcte. De la psyché, on s'occupera plus tard.

Sans la quitter d'une semelle, il analyse, le petit robot. Les alentours, la Brume au-dessus de leur tête, envisage la remonté, le temps et l'énergie qu'il faudra déployer. En se reposant un peu, les batteries peuvent remonter. Pas totalement, peut-être suffisamment ? La tête métallique se dresse vers le ciel, envisage. Pour : plus il montera, et plus ses batteries se rechargeront, contrairement à la torche qui s'épuisera sans doute en court de route. Pour : il peut déployer ses bras, planter ses doigts dans la roche. Contre : laisser Prune en bas, dans un état pareil, avec des cadavres et des... étranges personnages. Contre : une fois en haut, pas sûr que la situation s'améliore pour le reste de la troupe. Attacher une corde quelque part pour qu'ils puissent remonter ? Aller voir le vieux, en supposant qu'il ne s'est pas enfui en voyant l'équipe sauter dans le trou ?

Une certaine envie de s'allonger à côté de Prune, de faire l'étoile de mer, et de laisser les idiots se dépatouiller entre eux.

« Je peux y aller. Vous avez déjà fait suffisamment de... tentatives infructueuses, pour aujourd'hui. Mes bras ne seront pas suffisamment longs ni robustes pour vous remonter, mais je peux accrocher une corde en haut. Si on avait quatre heures à perdre, on se poserait en cercle dans le sable pour créer une échelle, mais avec la chance que vous avez, une bestiole du désert va surgir et essayer de vous gober... »

Son absence oculaire observe sa protégée, longuement. Ca lui coûte de laisser là, dans cet état, mais contrairement à Mordekai, petit IAN n'est pas en mesure de la transporter dans ses bras, ni dans son dos, ni nulle part, d'ailleurs.

« Et si par le plus grand des hasards je ne peux attacher une corde à aucune des roches de ce foutu endroit, que le vieux s'est tiré, ou qu'il est mort dans son sommeil, je retournerai à la ville pour quérir de l'aide. C'est pas fameux comme solution, mais c'est tout ce que je peux proposer. En attendant, vous pourrez vous reposer, boire, manger... Surtout, ne touchez plus à rien, on sait jamais. Ca vous va ? »  
Jeu 27 Juil - 8:17

Qui aurait pu croire que de toute cette équipe – pourtant hétérogène au possible – c'était ce petit robot qui se montrerait le plus volontaire ? Sûrement pas votre guide, qui, son hameau regagné, n'a de cesse de répéter à ses amis qu'il n'a jamais rencontré personnages plus fous que vous.

- Puisque je vous dis qu'ils se sont jetés dans le trou ! Pas une seconde d'hésitation ! À mon avis, c'était des repris de justice, des condamnés, ils ont choisi de venir mourir ici plutôt que de se faire exécuter en place publique. Encore que la jeune, quand même, je me demande bien ce qui lui a pris...

Il est bavard, à n'en pas douter, mais ses mots ne parviennent pas à couvrir le ronron des remords qui l'habitent. Peut-être aurait-il dû rester ? S'assurer que vous étiez morts ? Il n'en dormira pas la nuit, il le sait. Et les quantités gargantuesques d'alcool de cactus qu'il ingère n'y changeront rien. Il se lève, ramasse quelques gourdes et quelques biscuits secs, emporte tout ça sur son dos. Le soleil est bas dans le ciel quand il approche à nouveau du trou. Il s'est peut-être écoulé deux heures depuis son départ. Sans doute plus. Il ne sait plus. L'ivresse et la chaleur n'ont jamais fait bon ménage avec la mémoire.

Arrivé devant ce trou béant qu'il redoute tant, il tombe nez à nez avec le petit automate. Il lui faut bien quelques minutes pour s'assurer qu'il n'observe pas un mirage. IAN lui explique, avec toute sa verve habituelle, le déroulé des événements. Le vieux n'en croit pas un mot. Il se contente de tenir la corde, de l'ancrer le plus solidement possible à son sac avant de l'enfouir dans le sable. Il secoue la tête, boit une rasade d'eau pour dissiper sa migraine naissante.

Et il vous voit remonter des entrailles de la terre, un à un, étouffant un « oh ! » de surprise à chaque apparition. Personne ne le croira jamais, au village ! Il attend, il compte. Vous êtes tous là.

- J'vous ai pas abandonnés, hein.. ! J'étais juste parti chercher... À boire ! Explique-t-il en déterrant son sac pour en sortir quelques gourdes. Les autres, en bas... Ils sont tous morts, pas vrai ? Est-ce que vous savez au moins pourquoi ?

Le savoir ne se dévoile pas si facilement, surtout au fond d'un trou béant au milieu du désert. Mais vous avez au moins une piste à suivre. Pour l'heure, improvise un pique-nique ici n'est pas conseillé. La brume rôde et si elle vous a laissé sortir d'ici vivants, rien ne garantit que vous pouvez compter sur sa clémence trop longtemps. À vous maintenant de choisir : poursuivrez-vous votre enquête ou regagnerez-vous le confort douillet de vos demeures ?