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Mauvais coupable [Pv Artèmis].

Mauvais coupable [Pv Artèmis]. Brandw10
Mer 20 Juil - 0:26


La foret me renvoyait une image inquiétante. Penché au dessus d'un cadavre d'animal encore sanguinolent, à peine dévoré par endroit ... Cela ne pouvait être un prédateur naturel en cause cette fois. La taille de la bouche était humaine, les empreintes de pas, humains. La signature d'un chasseur violent, vindicatif, et prêt à tout pour aller au bout de sa série de tuerie. Je laissais les autres membres de la délégation d'aventurier se perdre en conjoncture, pour suivre les traces de pas qui s'éloignaient de la scène de massacre. Une dizaine chevreaux, tous dans le même état. Et pendant que mes "camarades" et collègues, se demandaient encore si c'était un oiseau, ou bien un canidé, ou bien une meute qui avait pu faire ce genre de dégâts, je m'approchais quant à moi, au plus près du cœur de ce mystère : Depuis quelques mois, une pluie de cadavres s'était abattue sur la foret de l'arbre dieu. Des animaux, et des hommes, tout ce qui vivait y passait, sans autre forme de procès.

Celui qui faisait ça, l'être ignoble qui pour ma part, devait être au moins à demi humain, ou bien strigoi comme le disait certains nobles de la ville, pas mieux éclairés que mes compères aventuriers que je semais bien vite dans ma recherche incessante de vérité, et de traces de pas ... Il tuait méthodiquement, ne laissait pas trop de traces de son passage, ou bien menaient-elles à des culs de sacs, et des endroits inaccessible au péquin moyen.

Il en était autrement de votre serviteur. Grâce à mon armure, et à son moteur électrique, je pouvais très largement suivre, et grâce aux gadgets qu'on avait fourré dans mon casque, traquer était devenu un jeu d'enfant.

Quand les traces me menèrent jusqu'à une grotte, sans méfiance, et sans torche, j'entrais .... Eh bien, on dirait que ça a été aménagé, ici. C'est presque ... Douillé ? Me fis-je la réflexion. Il y'avait tout ce qu'un homme pouvait recherché dans la solitude. Des livres sur des étagères creusées à même la pierre, un lit fait de paille et de couvertures grossières, une lampe à combustible, autant utile pour s'éclairer que repousser le froid ... Aurais-je touché le gros lot ? Il me semblait arrivé très rapidement au terme de mon enquête, et de notre traque de l'assassin de sang froid. J'entendis un bruit venir de derrière moi, et je tirais rapidement ma lame, guère plus qu'un gros morceau de métal presque aussi grand que moi.

Déjà que j'étais de proportions hors norme, je vous laisse imaginer la taille de mon espadon ainsi dressé dans les airs, sifflant d'avoir été réveillé de son sommeil dans le fourreau. Un cliquetis mortel. Un appel à la violence. Je laissais les beaux discours aux autres, et sans réellement voir son visage, attaquait celui qui me semblait être le juste responsable de tout ce bazar.

- A nous deux, vil maraud ! Que je lâchais, me fendant d'un coup, s'il n'était rapide, restait si puissant, qu'il fendit la pierre au dessus de moi, dans un crissement métallique et presque mélodique. Une mélodie de fin du monde. Ou de fin prématurée de l'histoire ? Ma vision thermique ne me permettait pas de faire dans la dentelle, au moins faisait-elle le travail. Ainsi, je pouvais voir la silhouette humanoïde esquiver mon coup en diagonale d'un habile pas de côté.

Ainsi, nous allions danser ?

Je levais le poing, et fit signe à l'autre de venir attaquer, s'il osait. C'était pas ma première valse, et j'espérais, pas la dernière.

Chacun son tour, non ?
Mer 20 Juil - 11:35
Un vagabond. Un sauvage. Un ermite reclus dans sa grotte dans la magnifique forêt de l’Arbre-Dieu. Forêt riche et abondante où on ne manquait de rien si vous n’étiez pas dépourvus de sens pratique et d’un instinct de chasse. Artémis, lui, vivait en ces lieux depuis maintenant quelques années. Il lui était d’ailleurs plus agréable de vivre en ces lieux que dans les grandes villes. Opale était trop oppressante, trop bruyante. Le bruit, élément auquel notre solitaire désabusé était sensible.  Ainsi, quand il partit en chasse quelques heures plus tôt, il fut soudain prit d’un spasme quand il crut entendre une présence humaine dans son antre.

Sa grotte. Sa maison. Une modeste demeure aménagée du minimum nécessaire à la survie. Un plan de travail rustique sur lequel dépecer les bêtes et les préparer pour le souper, un de paille et d’un doux feuillage pour le confort, puis d’étagères remplies de livres et d’outils. Mais cela représentait son petit cocon qui n’était réservé qu’à sa propre personne. Certes, aucune porte n’y interdisait l’accès, mais personne ne venait ici en temps normal. C’était la première fois que quelqu’un violait son intimité et il ressentit une grande détresse. Sa respiration en devenait même difficile.

Tellement perturbé que l’arrivée surprise fut un échec. Marchant sur une feuille, l’intrus l’avait aussitôt repéré et l’attaqua sans l’ombre d’une hésitation. L’enflure, songea Artémis en voyant son plafond endommagé par l’imposante épée de son adversaire. Il esquiva en pivotant sur sa jambe gauche. Il déposa délicatement son chevreuil contre un pan de mur de la grotte avant de se relever et toisa cet inconnu. Ses yeux s’habituèrent rapidement à la pénombre. Sans pour autant pouvoir clairement l’identifier, il devina une imposante lame et un casque sur la visage. Cela ne lui rappelait absolument rien.

« On ne t’a jamais appris les bonnes manières, fumier ? Depuis quand rentre-t-on ainsi chez les gens ? »

D’un bond, Artémis dégaina son fleuret et porta un coup droit, que son adversaire exactement de la même manière. Le chevalier noir s’en douta et riposta aussitôt d’un coup de pied sur l’arrière-train de sa cible, qui fut renvoyé vers la sortie. L’une des règles de son habitation était justement de ne pas s’y battre. Le ménage, les dégâts, trop de choses à gérer pour peu de choses. L’homme maintenant parfaitement à lumière du jour n’avait rien de sympathique. Un chevalier métallique, pourfendeur des ténèbres, n’inspirait rien de bon. On aurait dit un mercenaire payé pour ramener sa tête.

« Qui t’envoie ? C’est une propriété privé. Alors je ne le dirai qu’une seule fois, à moins d’avoir une bonne raison, je vais te demander d’aller voir ailleurs. »

Artémis était à peu près certain de n’avoir commis aucun crime qui justifiait l’envoi d’un bourreau. Vêtu de sa combinaison de chauve-souris, il était tout de prêt à l’affrontement et ne baissa pas sa garde. En toute franchise, il n’envisageait même pas le repli de ce type amoureux, lui aussi, des belles aventures. Peut-être sa dernière. Rares étaient les valeureux qui purent se vanter d’avoir pénétré dans le repère de la plus terrifiante créature de cette forêt. Quelle serait la sanction la plus adéquate ? Une entaille ? Un membre en moins ? Hélas, sans prévenir, Goya partit dans une démence inattendue. Il vacille et se tint la tête des deux mains.

« Qu’est-ce que tu veux me dire ? Foutu parasite ! C’est pas l’moment. Je veux juste savoir ce que ce type fout chez nous. Et pourquoi est-ce qu’il nous attaque ? Quoi ? Tu t’en branles ? Mais si on le bute ici, d’autres viendront. Tu m’fais vraiment chier, tu sais ? »

Cet événement pouvait certainement surprendre son agresseur, mais les dérives d’Artémis sont pourtant fréquentes. Des monologues, des moments d’égarements, des propos incohérents… Ainsi fut le crime de parents trop préoccupés par leur carrière, qui commirent le crime d’engendrer un véritable désastre en la personne de leur fils.

Sam 23 Juil - 14:36


Putain de bordel de merde. C'est que le monstre parlait en plus ? Il me balança un coup qui me tira de la caverne vitesse grand v, le genre de coup qui te laisserait n'importe qui sur le cul deux minutes. Heureusement, mon armure a encaissé la plupart du choc, et même assez sonné, l'assistance de déplacement, me permit de me remettre sur mes pieds en quelques secondes. Je me remettais en garde, tandis que mon suspect sortait de sa grotte, le fleuret à la main, prêt à me faire la guerre, prêt à rendre les coups. Peut-être j'suis aller trop vite en besogne. Moi et mon mètre quatre vingt quinze, on l'impressionnait pas du tout. Loin de se démonter, l'animal venait au contact. Je devais gagner le temps de préparer ma prochaine attaque, et discuter avec lui semblait possible, chose dont je doutais en voyant les dégâts qu'il était sensé avoir occasionné sur la foret.

- Tu parles et tu poses trop de question pour un tueur de bétails et d'animaux sauvages. Je suis Augure Phébus, membre de la guilde des aventuriers, et toi qui es tu ?

Pas le temps d'avoir une réponse, que l'individus s'attrapa la tête, et commença un genre de monologue qui ne semblait pas me viser. Je me détendis un peu, les épaules relâchées. Il y'avait quelque chose qui clochait. De pas net. Chez le gars en face de moi, une aura sinistre se dégageait. Je rengainais mon arme, et attendis que l'autre sorte de cette sorte de transe folle, qui semblait le mettre en contact avec un ailleurs que je ne pouvais que deviner. En cherchant un monstre tueur, avais-je trouvé une créature encore plus rare ? Encore plus folle ? Pour moi, il était évident que le guss en face de moi n'était pas ordinaire.

Pas forcément magique. Mais son histoire devait mériter de s'y attarder, car ce genre de folie, n'allait pas sans un traumatisme et un gouffre dans le coeur. Sans compassion, j'approchais et commençais par dire :

- Ca suffit maintenant, reprend toi, on est en plein combat  ! Et ma main rencontra sa joue avec  une férocité brutale, mais pas létal. Il n'y avait aucune intention de blesser durement, ou bien de tuer dans ce coup. Juste la claque que donnerait un maître à son élève faisant une erreur. La vie n'était pas un entrainement, et une erreur comme celle ci pouvait lui couter la vie. Maintenant, tu arrêtes de divaguer, et tu te concentres. Que je fis en claquant des doigts devant son visage.

Je devais être honnête, je ne pensais plus que le gars était le responsable du charnier chez les agriculteurs, ni plus loin dans la forêt. Alors pourquoi des traces de pas menaient-elles jusqu'ici ? Est-ce que le vrai coupable n'était pas venu ici, dans l'espoir de continuer sa tuerie ? Peut-être connaissait-il l'ermite pas net que je me coltinais maintenant ? Et peut être que ce fou avait eu de la chance, étant absent au moins de son passage ? Déjà, je m'excuse, mea culpa de t'avoir attaqué ... C'est bon ? Dis toi que t'as de la chance de tomber sur moi, je suis à la recherche d'un tueur d'animaux, et d'humains, qui a fait des massacres dernièrement dans le coin. Et les traces de pas m'ont emmenées jusque ici ... Alors soit c'est toi le monstre, soit il te connaît, soit ton odeur l'a appâté. Dans tous les cas, t'es louche, et en danger. Alors maintenant t'arrête de délirer, et tu te concentre. Parce que si le gars est passé plus tôt et que tu viens de rentrer, ça veut dire qu'il va sûrement se repointer ...

En tout les cas, si mon intuition était juste.

- Tu vois personnes qui t'en voudrais, dangereux, et assez fou pour tuer tout sur son passage, dans tes connaissances ?
Mar 2 Aoû - 11:46
La gifle eut au moins pour effet de lui permettre de retrouver ses esprits. Dans un premier temps, Artémis eut envie de réagir, mais il usa d’une force insoupçonnée pour garder son sang-froid. Ce n’était pas un coup pour l’humilier ou lui faire du mal, plutôt pour le sortir de sa transe. Il se redressa et écouta sans un mot ce qu’avait à lui le fameux aventurier. Il se rappela son nom, il lui dit au début de sa crise, Phébus Augure. Cela ne lui disait absolument rien. On aurait pu lui mettre un chef d’état qu’il ne l’aurait pas reconnu non plus. Il n’avait pas spécialement accès aux informations ici.

« Tu parles d’une chance, rétorqua le vagabond. »

En effet, cet intrus faillit le découper en deux après s’être introduit chez lui. Au moins, il s’excusa pour les troubles causés, d’autant plus qu’ils n’étaient pas complètement justifiés. Pas complètement car il y avait bien des traces de pas qui menaient directement à la grotte dans laquelle vivait le vagabond. Artémis les avaient repérées, pas effacées, dans l’espoir de tomber un jour ou l’autre sur l’inconnu mystère. Double quiproquo. Augure prit Artémis pour un autre et inversement. Un monstre roderait dans les parages, ce qui expliquerait les cadavres trouvés sur la route de plus en plus nombreux.

« Je t’ai pris pour la bête qui traînait par chez moi ces derniers temps… Mes proies sont tuées, sauvagement assassinées, avant que je ne puisse les chasser. Quelque chose les massacre, puis les gobe, un peu plus chaque jour. Quoi qui se cache dans la forêt, c’est quelque chose qui se développe. »

Des frissons parcourent le corps de ces messieurs qui imaginèrent sans difficulté la monstruosité qui sa cachait derrière ces cadavres et, qui peut-être, les observait de son perchoir. Une brise passa et remit les idées en place dans la caboche d’Artémis. Il n’était plus le plus grand prédateur de cette forêt, on l’avait maintenant surpassé et il devait s’y habituer. Les espèces se développaient à mesure que les cités grappillaient du terrain sur les espaces naturels. Quelques années auparavant, le vagabond ne rencontrait aucune bête de ce genre. C’était maintenant un peu plus fréquent.

« Augure, c’est ça ? Je t’accompagne dans cette traque. Elle me concerne également. »