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Fiche de lieu : Palais Enfoui de Bomhor

Fiche de lieu : Palais Enfoui de Bomhor Brandw10
Jeu 29 Juin - 14:39

Palais Enfoui de Bomhor

Nécropole de Cristal

Au cœur des pics septentrionaux de Svartheim dorment des secrets profondément enfouis. Si, par mégarde, vous vous perdiez dans les réseaux de grottes en surface, vous finiriez par y découvrir des portes gravées dans la roche pour la plupart inaccessibles. Bien souvent, les éboulements ayant colmaté ces entrées semblent naturels mais, pour des archéologues aguerris, il ne fait aucun doute que l'homme, ou quelque chose d'autre, y est pour beaucoup. Et si ces accès sont aujourd'hui condamnés, c'est en réalité car on a souhaité contenir ce qui se trouvait au-delà, il y a bien longtemps. En cherchant bien, vous finiriez probablement par trouver une ouverture à partir de laquelle le voyage constituerait un aller sans retour. Continuez et vous verrez les parois se recouvrir progressivement des stigmates d'une civilisation immémorée : des hiéroglyphes déconcertants ondulant sous la chaleur moite, surnaturelle, qui en émane ; des runes entourant chaque ouverture, fils d’Ariane improbable du labyrinthe souterrain. Puis apparaîtraient les premiers cristaux dont la lueur semblerait alourdir l'atmosphère autour de vous. Bois épars au premier abord, ils deviendraient ensuite forêt, transperçant la roche et déchirant le sol tels des champignons parasites pour éclairer les cavernes, aux pierres minutieusement taillées, d'une lueur menaçante.

Peut-être vous rappellerez vous les légendes Saraphs à propos des Ayllus, lorsque vous vous rendrez compte que ces ruines ne sont pas si abandonnées. Vous croirez alors apercevoir des ombres fugaces au détour des couloirs et une désagréable impression naîtrait dans votre subconscient : rien n'est à sa place ici... à commencer par vous. En poursuivant, vous finiriez immanquablement par arriver dans la nef de la cité troglodyte : une cathédrale souterraine d'une hauteur vertigineuse enserrant d'immenses constructions bâties à flanc de falaise. Rien, pas même les antiques villes gnomes, ne pourrait vous rappeler la grandeur et l'étrangeté du Palais Enfoui de Bomhor, dont les contreforts et les dômes se fondent en harmonie avec la pierre polie et ciselée des parois rocheuses. Visible depuis le lointain, les Carrières de Cristal se devineraient au-delà, conférant une lueur angoissante au lieu et baignant les rues troglodytes d'une brume bleuâtre. Si vous choisissez de vous y aventurer, vous verrez alors que la ville s'étend comme à l'infini, se mêlant aux dédales tortueux qui creusent toujours plus profondément les entrailles des montagnes. Sans le savoir, vous vous retrouveriez au cœur du danger, cerné(e) de toutes parts par les atrocités peuplant les lieux, encore des siècles après leur mort.  

Les Corridors

En dehors de la ville ainsi que dans son sous-sol se trouvent d'importants réseaux de tunnels aménagés, semblables à des couloirs aléatoirement décorés et recouverts de hiéroglyphes, de gravures ou de tapisseries que l'on pourrait tantôt trouver dans des palais, tantôt dans des villas défraichies. Ces Corridors sont en vérité à l'image de rues traversant la roche et reflètent généralement la richesse du voisinage : tout comme dans une cité classique, il existait ainsi des quartiers pour les populations aisées et des banlieues malfamées. Aujourd'hui cette division est moins visible du fait de l'érosion et de l'humidité qui a petit à petit terni les dorures et fait moisir les peintures, toutefois elle persiste pour quiconque aurait un œil aguerri. Certains tunnels possèdent même des antichambres dans lesquels des dispositifs lumineux à l'utilité oubliée continuent de fonctionner., donnant parfois l'impression de remonter dans le temps. Malheureusement, c'est aussi à ces endroits que se trouvent la plus grande concentration de Cristineux.

Les Carrières de Cristal

À quelques pas de la cité troglodyte se trouve une vaste caverne aux centaines de ramification où était jadis prélevé le cristal, socle de la civilisation Ayllus. Voilà cependant des millénaires qu'aucune machinerie n'a effleuré le moindre minerai, laissant les gisements proliférer au point de s'étendre jusque dans la capitale. Ici, une brume dense plane au-dessus du sol, émanant directement des cristaux, pouvant pour certains s'élever jusqu'à plusieurs dizaine de mètres ; pour les Saraphs, ce gaz serait davantage synonyme de danger que la Brume, puisqu'il apporte avec lui les êtres cristallisés y rôdant. Il n'est d'ailleurs pas rare que les cristaux s'étendent de façon tentaculaire, couvrant les parois des tunnels qui creusent la montagne jusqu'à des grottes accessibles depuis la surface, si bien que les Saraphs ont depuis marqué les entrées de ces cavités pour prévenir leurs successeur du danger qui les attend.

le Cryst Magnus

Malgré les nombreuses salles titanesques pouvant être trouvés dans le Palais de Bomhor, la pièce centrale se démarque par ses proportions et par le trésor qu’elle renferme. En parfait état, l'installation qui occupe le centre de cette pièce accueille une sphère aux dimensions dantesques, un cristal à la surface lisse autour duquel crépitent des étincelles d'énergie pure. Les Ayllus le nommaient le « Cryst Magnus », cristal parmi les cristaux et source d’électricité pour toute la capitale, la maintenant encore active et illuminée après des millénaires sans entretien. Recouvrant les murs, des runes de différentes tailles créent des motifs complexes autour de l'appareil, s'illuminant et s'éteignant en rythme et donnant à l'endroit une dimension religieuse. Le Cryst Magnus était jadis révéré comme une entité divine par ceux l'ayant conçu, ignorant alors le danger qu'il représentait. Aujourd'hui, il n'est plus que le cœur battant d'une cité morte et un rappel de la malédiction qui y règne. Son emprise est pourtant encore réelle : elle appelle à délaisser le libre-arbitre et à ne devenir qu'un avec le cristal. Tels des chiens de gardes, les Cristineux rôdent autour du palais, cherchant à le protéger sans pour autant pouvoir s'en approcher et sans que l’on parvienne à expliquer pourquoi.

La Porta Pomeria

Si les entrées qui menaient jadis à la cité de Bomhor sont parfois fantasmagoriques par leur grandeur et la richesse de leur décoration, il faut bien avouer qu'aucune d'elle n'arrive à la cheville de la première porte jamais taillée dans la pierre de la montagne et recelant encore à ce jour bien des secrets. Construite dans des temps immémoriaux ce que l'on suppose être les ancêtres communs des civilisations saraph et ayllus, la Porta Pomeria gît au plus profond des tunnels des Monts de Bomhor. Sa nature et ce qu'elle cache sont parmi les mystères les plus nébuleux qui existent et que même la civilisation Ayllus n'a pu résoudre, malgré leurs nombreuses tentatives. Il s'avérerait que la porte soit constituée d'un matériau inconnu et qu'elle ne réagisse à aucun dispositif ni à aucune forme de vie pour s'ouvrir ; sa solidité exemplaire empêche de forcer l'entrée pour savoir ce qu'il pourrait y avoir derrière. Les gravures qui entourent l'importante structure peinent à être comprises tant elles sont anciennes, même pour les experts alrunes qui n'avaient jamais rien vu de tel. Toutefois, en croisant les alphabets saraphs et ayllus, certains archéologues sont parvenus à déchiffrer un angoissant message visant à mettre en garde quiconque chercherait à découvrir ce qui se trouve de l'autre côté de la Porta Pomeria contre les sinistres secrets qu'elle renferme.

Évènements

-1521 avant l'Empire - La déportation des Saraphs

La découverte du peuple Saraph est relativement récente, remontant à l'époque où les Ayllus, en pleine expansion, creusèrent les Monts de Bomhor à la recherche de matière première pour leurs cités. C'est à l'emplacement actuel du Palais Enfoui qu'ils découvrirent une population troglodyte coupée du monde... mais aussi d'étranges cristaux nichés desquels émanait une forme d'énergie que les autochtones utilisaient simplement pour s'éclairer. En l'espace de seulement une décennie, l'intégralité des souterrains fut explorée et une colonie minière s'y établit, obligeant les Saraphs à quitter leurs terres natales pour s'installer loin au Sud, dans les Ruines de Padra.

-801 avant l'Empire - La Porte Pomeria

Après plusieurs siècles d'excavation pour construire et étendre les fondations de la cité en construction de Bomhor, des ingénieurs Ayllus mettent à jour une étrange porte taillée dans la roche de la montagne. Malgré toutes les tentatives pour tenter de l'ouvrir, la porte restera à jamais scellée, conservant ses secrets pour l'éternité. À la même époque, la majorité des cités Ayllus reconnaissent Bomhor comme la capitale éponyme de leur pays.

An impérial 101 - Le Cryst Magnus

Pour répondre aux besoins croissants de la capitale troglodyte du Pays de Bomhor, englobant à présent la majorité des cités ayllus, des chercheurs et ingénieurs se réunissent pour créer un puissant cristal condensé pouvant perpétuellement alimenter la cité en énergie. Il aura fallu près d'un siècle pour que le Cryst Magnus soit confectionné et que son réacteur soit fonctionnel. Pour observer toute sa magnificence, les Ayllus décidèrent finalement de l'installer au cœur même du Palais Enfoui.

An impérial 124 - La peste cristalline

Le foyer infectieux semble d'abord se déclarer au Palais Enfoui de Bomhor où certains Ayllus manifestent d'étranges stigmates sur leur peau : des petits pics de cristal recouvrant l'épiderme. Pour éviter la panique générale, les malades sont d'abord dissimulés puis, face à la flambée des cas, exilés. Quelques années plus tard, c'est le Roi des Ayllus qui finit par présenter des symptômes. Outre le désagrément causé par l'épiderme cristallin, la peste cristalline semble bénigne et ceux qui sont touchés poursuivent alors leur vie comme si de rien n'était. Au fil des décennies, la longévité des malades semble s'étendre, stoppant leur vieillissement à mesure que leur peau se recouvre de cristaux. Une sorte de fierté se développe chez les pestiférés, véhiculant l'idée qu'ils auraient été bénis par le Cryst Magnus.

An impérial 865 - L'éclosion des Cristineux

C'est après plusieurs siècles que les premières victimes de la peste cristalline voient progressivement leur corps se métamorphoser : leurs membres changés en cristal deviennent plus fins et leurs corps se déforment pour laisser apparaître leurs os. Chez certains sujets, des membres supplémentaires apparaissent alors que chez d'autres il s'agit de tentacules. Partout, la peste provoque des résultats différents, semblant s'adapter selon l'environnement. Graduellement, la souffrance et la crainte altérèrent la conscience des Cristineux pour les rendre de plus en plus instables... 

An impérial 934 - Le sarcophage de Bomhor

Peu de solutions s'offrent aux Ayllus pour limiter la propagation de la peste. Après de longs débats au sein des hautes instances, il est décidé d'abandonner à la fois les cristaux et la capitale. Malgré les réprobations des habitants, pour la majorité devenus des Cristineux, toutes les entrées y menant sont scellées. De grandes battues sont ensuite organisées pour trouver et tuer les Cristineux en liberté, généralement sans grand succès. Privés de la source d'énergie ayant fait leur grandeur, les cités s'isolent jusqu'à complètement disparaître dans le millénaire qui suit.