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[Animation] ALIX in wonderland

[Animation] ALIX in wonderland - Page 2 Brandw10
Mar 7 Mar - 11:50
Voilà que des cloisons disparaissaient... Contrairement à la plupart de ses compagnons d'infortune, cela rassura Halie, l'habituée des grands espaces. Au moins, à présent, elle voyait mieux à quoi elle devait s'attendre... Ce qui, ne nous mentons pas, n'était pas glorieux.

Son soulagement fut néanmoins de courte durée : en effet, elle remarqua vite ces personnes qui, privées de sol, tombaient partout à leur étage. Sa main se crispa sur celle de son compagnon. Il fallait absolument qu'il la retienne, qu'elle n'essaie pas à tout prix d'aller les aider. Elle savait que cela ferait plus de mal que de bien. Mais, d'un autre côté, elle savait qu'elle ne pourrait pas résister longtemps à ses instincts.

C'est alors qu'il lui parla. Ah ? Oui, c'est vrai. Ce n'était pas la technique la plus intuitive, mais détourner son attention pourrait également fonctionner pour l'empêcher de s'élancer tête baissée vers... Vers quoi, d'abord ? Elle n'était pas sûre de vouloir le savoir. Révéler sa carte ? Cependant, il y avait un problème.

- Euh... Vous le savez certainement, mais je ne sais pas mentir. J'étais sincère, tout à l'heure. Le maximum que je sache faire pour cette carte, c'est en dire la couleur. Donc quoi qu'il en soit... Je ne peux pas la révéler.

Bon, ce n'était pas complètement vrai. En effet, on lui avait bien précisé qu'il n'était pas nécessaire de savoir lire les chiffres, si on savait compter. Il suffisait de compter les symboles... Mais d'u autre côté, elle n'avait pas envie de le faire. Car, si elle partait, se retrouverait-il seul ? Et puis, il y avait tant de personnes qu'elle pourrait aider, au-delà de Lewën, elle s'en doutait...

- Et de toutes façons, je ne veux pas partir si je peux être utile. On continue !

C'est à ce moment qu'elle remarqua la femme. Pendant un instant, elle l'observa, l'étudia. Puis, jugeant qu'il n'était pas prudent d'attendre ce qu'elle voulait faire, cette fois, ce fut elle qui prit la direction et, reffermissant sa prise, entraîna son compagnon dans une course qui débuta par l'esquive de cette personne au moment de la croiser et ensuite... Elle ne savait plus trop où elle allait. Elle se dirigeait juste vers les lieux les moins peuplés. Néanmoins, au bout d'un moment, elle s'arrêta.

- Non, ça va pas. On peut pas continuer à courir sans but. Il nous faut un objectif.
Jeu 9 Mar - 19:34
De son bras aux sensations régénérées, elle peinturait les murs à son passage en de longues filasses sanguines. Ekaterina IV fredonnait le pas gai à parcourir les longs couloirs, l'instinct toujours affuté pour repousser nombre de prétendants aux lames cachées. Fuyant parfois, combattant autrefois, elle aussi avait atteint le milieu de partie lorsque le maître de jeu actionna son levier. Dans un escalier qui reliait deux étages, ce fut d'abord le son mat des corps en chute libre qui annonça le changement, puis la nausée de voir les escaliers s'étirer et rétrécir dans un mouvement de vague. Elle dégueulassa ses bottes lustrées une fois retournée sur l'un des étages transformés.

Au travers la cohue qui reprenait de plus belle, Ekaterina IV se devait d'échanger sa stratégie. Se perdre à compter les étages et les bureaux, elle ne pourrait plus se cacher bien longtemps si on la forçait aux rencards d’aveugle. Combien d’environnements le MJ cachait-il encore dans sa manche, selon la progression des joueurs ? D'autres participants, par simple extrapolation, devaient être arrivés au même raisonnement : s'allier devenait prioritaire.
Et sauver l'innocent était toujours la bonne chose à faire.

Son bras mécanisé arrêta dans sa course un mécréant qui courait après une donzelle désarmée. Corde à linge, clef de bras, projection de l'épaule ; Ekaterina IV n'en était plus à sa première bagarre pour savoir comment maîtrisé un voyou en chasse. L'ennemi au sol, le bras drôlement retourné entre ses omoplates, la strigoise d'affaire ne put masquer le large rictus excité qui fendait son faciès, retourné vers l'inconnue qu'elle venait de sauver.

N'ayez crainte mon amie, d'ici quelques secondes, il sera tout endormi...  Vous semblez en haleine, peut-être serait-ce temps de vous reposer ?  J'ai trouvé une salle secrète en bas des escaliers, si vous souhaitez bien m'y accompagner...
Jeu 9 Mar - 20:21

ALIX in wonderland

Avec Des fous



Cette fois, ce fut Halie qui me trimballa à travers les bureaux libres de toutes cloisons. Elle s’arrêta soudain à la recherche d’un objectif qu’elle ne tarda pas à trouver. Là bas, un homme roulé en boule dans un coin, se balançant. Je ne connaissais que peu l’hespéride, mais je pouvais mettre ma main à couper qu’elle voulait l’aider. Ça n’y manqua pas.

- Halie attention c’est peut-être un piège !

Je n’eus pas le temps de l’écarter qu’un coup à la tête m’envoya valser au sol. L’adrénaline me faisant reprendre mes esprits aussitôt je me relevais pour voir l’homme qui se jetait sur moi, le plaquant à nouveau à terre. Halie semblait toujours penchée sur sa victime, inconsciente de la scène qui se jouait dans son dos.

- Ta carte ou un mauvais sort t’attend ! La sueur perlait son front, la peur se lisait dans son regard.

- Ok, ok, je te révèle ma carte si tu me donnes la tienne.

Sa main serra davantage mon cou.

- Tu crois vraiment que ça va se passer comme ça ?

Je ne me faisais pas d’illusion mais le temps gagné m'avait permis de raffermir ma prise. Plantant le couteau de bureau dans le poignet de l’homme, il me libéra dans un cri qui attira les regards. Halie se rapprocha, ses bois en avant. Je le bloquais d’une clé, mes lèvres susurrant à son oreille.

- Il y a des gens bien pires que nous ici, ils n’hésiteront pas à te torturer indéfiniment. Ce jeu est épuisant et il est loin d’être fini. Dis moi ta carte ou je te laisse avec elle, crois moi que tu vas le regretter …

L’épuisement, la nervosité et la visions des défenses de ma coéquipière eurent raison de la sienne. Il finit par me souffler sa carte. Son corps se désagréger sous mes bras, plus que une chance sur cinquante de trouver mon “âme sœur” …
Ven 10 Mar - 10:26
Elle avait à peine suggéré l'idée de trouver un plan que les paroles de son compagnon résonnèrent dans sa tête. Révéler sa carte... Cela aurait un autre avantage : en demandant la sienne à quelqu'un, elle saurait comment elle-même serait censée répondre à cette question, le moment venu. Par exemple, ces symboles avaient sûrement des noms. Mais elle ne les connaissait pas. Si quelqu'un, avec un peu de chance, avait le même qu'elle...

Aussitôt pensé, aussitôt fait. Elle s'élança vers la boule humaine trouvé un peu plus loin.

- Monsieur ? ça va ? Je...

Soudain, il lui saisit le bras, lui arrachant une excalamation surprise.

- Ta carte, gamine !

Le premier moment de surprise passé, elle se dégagea (d'ailleurs, elle aurait pensé que ce serait plus difficile) et lança :

- D'abord, je suis sûre d'être bien plus vieille que vous. Ensuite, vous d'abord.

Il ricana.

- Tu crois que je vais tomber dans le panneau aussi facilement ?

- C'est simplement un échange. Croyez-moi, j'ai envie de sortir d'ici. Mais pas sans avoir appris quelque chose. Vous pouvez au moins nommer votre symbole ?

Ainsi, utilisant sa spécialité, à savoir, poser des questions à répétition, elle finit par l'avoir à l'usure. Finalement, la curiosité avait ses avantages, pensa-t-elle alors qu'elle observait l'image de l'homme s'évanouir jusqu'à disparaître. Ainsi, c'était comme ça que ça se passait ? On disparaissait, simplement ? Enfin, quoi qu'il en soit, elle n'était pas plus avancée. C'est alors qu'elle jeta un coup d'oeil à Lewën. Qu'avait-il fait, pendant ce temps ?

Elle se retourna en même temps qu'un nouvel inconnu poussait un cri. Que se passait-il, là-bas ? Elle ne pouvait pas croire que ce soit Lewën qui ait attaqué. Non, impossible. Alors, il fallait l'aider. Elle se prépara donc rapidement à l'attaque, incertaine malgré tout de son efficacité. Mais si elle pouvait se contenter de lui faire peur...

Et cela fonctionna. Elle en profita pour se rapprocher de son coéquipier.

- Et il va falloir continuer pendant combien de temps ? ça va vite devenir épuisant, cette histoire...
Ven 10 Mar - 23:26
Sur une estrade improvisée, cible mouvante sur terrain dégagé, le voici à déblatérer.

- Des groupes éclatés, éparpillées, trahis et l'âge de la résignation déjà… Pourquoi étions nous invités ? Testouyer leurs armements ? Être réduit à l'impuissance face à leurs mains mises sur le système ? Seuls ont abandonnés ceux qui ne sont parvenu à éprouver la véritable beauté de cet univers.

Il reprenait des éléments de métalangage obscurs qu'il avait entendu ci et là dans cette expérience surréelle. Cette histoire de système ne lui parlait que bien peu. L'ensemble de sa mémoire était brouillonne, et l'enjeu de ces batailles de feu et d'esprit inconsistant, pour lui, seul importait de garder sa carte secrète pour pouvoir demeurer ici. Certes, il y avait bien des étrangetés, mais rien de bien probant.
Dans un sens cette réalité lui convenait bien mieux.

- On joue avec nous, et à voir la pression dans laquelle Ils nous plongent, ça ne peut vouloir dire qu'une chose… le facteur est le temps, derrière celui-ci ce cache bien plus.
Sam 11 Mar - 15:05
Le sol a disparu. T'es tombée d'un étage et t'as crié en retard, lorsque tu t'es retrouvée par terre, suivie par le fracas des chaises et des tables te rejoignant plus bas. Sous tes yeux. Il s'est dématérialisé sous tes yeux, renversant ta conception du vrai, du tangible : rien n'existe, et ce que tu touches peut disparaitre en un claquement de doigt, en une fraction de seconde à peine. Ton pauvre cerveau ne sait plus à quoi se fier, peine à s'adapter. Tu te sens instable sur tes pieds, comme si le sol pouvait de nouveau se dérober sans te prévenir, plus bas encore, une chute plus vertigineuse, une chute infinie, peut-être ?

Ta tête bourdonne et IAN te manque. Il t'aurait aidé à garder un semblant de sécurité, une ancre à laquelle te fier, mais tu es seule ici. Seule, tu ne l'as plus été depuis des années, et sans repère tu te sens errer, gardant ta main appuyée contre ce mur à la texture que tu reconnais et qui n'existe pas mais tu n'existes pas non plus dans cette presque réalité créée de toute pièce mais c'est quoi la réalité déjà ? Tu te mords la lèvre, inspires à fond. Prune, tiens bon, c'est pas le moment de te faire avaler par tes démons.

La carte semble clignoter sur le mur, tu t'y accroches et transposes tes questionnements sur cette seule et unique petite chose qui s'expose et se transpose sur ce que tu vois. Est-ce ainsi que les Automates perçoivent ? Les informations se calquant sur le monde, survolant le paysage constamment ? Une chance pour eux qu'ils ne puissent pas subir de migraine, les pauvres petits...!

Tes pas t'ont guidé inconsciemment, vers une voix, bravant la solitude malgré le danger. Parce que Prune ne sait pas vivre seule, et encore moins survivre si elle n'est pas accompagnée. Des propos saugrenus, un débit de parole assuré, un homme se tient debout sur des tables alignées. Il parle, parle, devant une foule imaginaire, à moins qu'il ne soit la seule à la percevoir ? Sa propre conception du réel immatériel ? En silence tu t'approches, sur la pointe des pieds, souvenir désagréables de l'explosion qu'il t'a fallu provoqué pour t'échapper. Tu fais le tri dans la mélasse, quelques mots te font grimacer, et tu ne peux t'empêcher de lâcher avec une conviction que tu pourrais bien regretter :

« La réalité. Le facteur, c'est la réalité. Le temps, c'est une conception, quelque chose qu'on s'est créé pour convenir à nos horloges internes, pour organiser les jours, les mois, les années. Ca n'existe pas, le temps. Ca n'existe pas, ici non plus. C'est une réalité créée, programmée. Une nouvelle notion du réel, un réel à façonner à l'infini, tout plein de nouveaux mondes et de possibilités. C'est merveilleux, prodigieux...! C'est... »

Tu t'arrêtes, consciente soudain qu'il ne parle plus, l'homme perché. Peut-être qu'interrompre ses pensées était une mauvaise idée ??
Sam 11 Mar - 17:20
Voici donc qu'on s’arrêtait non loin de là. Ah, bien sûr qu'il avait été vu, et par bien d'autres que cette jeune imprudente – imprudence qui de toute façon serait mal placée dans l'espace d'immortalité. Les autres restent distant, mais il sent leurs regards curieux voir même inquisiteur, pensent-ils à un piège ? Est-ce ce qui l'a sauvé d'une énième attaque ? À moins que les participants commencent à se lasser de ce cycle de violence qui vient à s'épuiser une fois la surprise passée ?
Qu'importe, son intérêt se trouve piqué alors que l'on se joint à lui. Il accueil a bras ouverts, fait signe de monter près de lui, c'est qu'il faut de la hauteur pour assumer ses idées. Et le voilà à enchaîner, rieur.

- C'est un point de fuite ! Temps, Réalité ; tous ça est emmêlé, que ce soit ici ou ailleurs. ''Ça n'existe pas''. On peut s’arrêter là. Mais cet espace nous offre une potentialité qui nous était incertaine jusqu'alors… Les limites sont tombées – ça je m'en suis bien aperçu – il y a jeu absolu sur nos éprouvés, nos sensations et le reste… Tout est factice, et pourtant… pourtant ils continuent de chasser une chimère ! Qui donc suit les cartes, les règles, d'un lieu qui cri mensonge ? Tout nous échappe… Nous sommes à Leur merci, et tous s'échinent à éviter de faire face à ce fait qui seul est réalité.

Trop de morts l'avaient traversées ; pseudo-morts à l'empreinte d'ignorance, mais lui était venu quelques certitudes et cette in-complétion extrême qui dans les calmes venait le saisir d'angoisse. Il fallait meubler, meubler cet état transitoire jusqu'aux prochains affres de confrontation à l'inhumain.
Sam 11 Mar - 19:25

ALIX in wonderland

Avec Des fous



Le temps s’égraine, précieux, il s’échappe sans jamais pouvoir être retenu. Plus cher que nos Astras, il se gagne, se perd, s’étire, passe, est éternel là où nous sommes mortels.

- Je ne sais pas. répondis-je à Halie. Échappons-nous d’ici.

Notre tohu bohue avait attiré l’attention, trop à mon goût. Une porte, là, la seule qu’il reste à cet étage. Je l’ouvre et des escaliers s’offrent à nous. Monter ou descendre ? Je choisis de plonger en enfer, amenant l’innocence dans mon sillage. Un choix logique, si les étages restants disparaissent, la chute n’en ser que de plus en plus haute. Rendons-nous au plus bas. Je me précipite, des pas se font entendre plus bas. Je n’avais pas envie de croiser ces gens, pas ici, sans échappatoire. Je m’arrêtais à l’étage en dessous de celui d’où nous venions pour tomber sur le silence. Une atmosphère lourde dérangé par un duo qui semblait se donner la réplique, piquant la curiosité d’hommes et de femmes qui n’osaient donner l’assaut.

Un moment de répit nous était-il offert ? Il fallait profiter de cette pause pour s’organiser et ne plus subir ce jeu. Devenons maîtres de notre destin virtuel.
Sam 11 Mar - 19:49
Il l'entraînait à travers ce paysage inconnu. Et ils dévalèrent... Tiens, qu'est-ce que c'était ? Quelque chose qui était destiné à faciliter une descente pour éviter une chute, en tous cas, ça, c'était certain.

Elle le suivit sans poser de question, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face à une bien étrange scène. Que racontaient ces gens ? Elle avait vaguement la sensation que cela concernait l'expérience qu'ils étaient en train de vivre. Néanmoins, elle s'efforça de leur accorder son attention, tentant de suivre le fil, non sans lancer un regard de détresse à Lewën. Comprenait-il mieux ? Enfin, elle ne pouvait nier qu'elle préférait largement assister à une pièce qu'elle ne comprenait pas plutôt qu'à des combats qu'elle avait bien peur de comprendre...

Néanmoins, elle eut envie de tenter quelque chose. Après une hésitation, elle lança :

- Alors, vous avez bien une solution à proposer ?

Après tout, pourquoi ne pas agrandir leur équipe ? Cela leur donnerait plus de chances de succès, non ? Ou alors, Halie n'avait décidemment pas compris les règles du jeu.
Dim 12 Mar - 1:37
Debout sur cette scène d'infortune tu te prêtes au jeu, mêlant tes songes à ceux de l'étrange ténébreux : ses paroles papillonnent dans ta tête, alimentent tes propres pensées, et puisque vous êtes dans un simulacre de "réalité" autant s'y amuser !
Petite Prune, tu as déjà oublié qu'une mission t'a été confié, que la carte que tu vois en transparence, comme tatouée à ta rétine, n'est pas qu'une simple présence sans importance. Ton âme sœur ? Elle t'attend à l'extérieur, c'est ton petit IAN, qui t'attend patiemment auprès de Papa. Tu en auras des choses à dire, lorsque tu les reverras. Et pour l'heure...

Pour l'heure, cet homme, qui te donne la réplique avec entrain, eh bien, tu pourrais en faire ton âme sœur.

« Peut-être, commences-tu maladroitement, les mots se mélangeant dans ta tête, faisant le tri de tes réactions, de tes actions, de tes envies d'approfondir la moindre syllabe, que les hommes ont besoin de structure, quel qu'elle soit, pour se sentir en sécurité, pour... Éprouver une légitimité à leur âme égarée ? Que vaut une vie sans structure, une errance sans but, une existence sans essence ? Comment pourraient-ils supporter la réalité : l'existence est insensée, illogique, fugace et fragile.... »

... Tu veux dire, comme cette simulation qui t'arbite ??

Une moue enfantine s'accroche à ton visage, tes doigts se lève en direction d'un spot de lumière, accroché au plafond. Tes pupilles se dilatent, s'adaptent à la vivacité. Réelle. Irréelle. Comment s'en convaincre ?? S'en persuader ?? Tu te mords la langue, drôle d'idée.

Une question. L'auditoire fugace, deux silhouettes attentive. Tu hésites quelques secondes. Jouer le jeu, poursuivre ce huit-clos ? Ta main redescend, se présente à ton partenaire d'infortune, un sourire radieux sur le bout des lèvres.

« Eh bien... Souhaitez-vous poursuivre cette descente dans la noirceur ou bien continuer et rougir de nos audacieuses théories ? »
Dim 12 Mar - 22:44
Le voilà prit de malaise, il titube d'un pas en arrière.
- Une structure ? Il lève les yeux vers l'inaccessible plafond, partageant l'aveuglement momentanée de sa partenaire de scène. Ici, encore plus qu'ailleurs, elle a été impulsée ! Du tout possible nous avons été privé ! Ils ont tout fait pour rendre CETTE existence insupportable – du moins pour tous ceux que j'ai vu se dissoudre, absorber par l'air même. Ont-ils simplement oublié l'essence ou bien l'ont-ils omis à dessein ?

Un appel proche, voix fluette qui peine à s'imposer. Et c'est un duo de spectateur qui s'offre à lui ! Il peine à cacher son trépignement dans un jeu de jambe naturel.
Une solution ?
On cherche la conclusion sans les effusions, une contraction de la pensée en dague fatale, prête à l'emploi. Il turbine, pensif, avant d'être interrompu et renvoyé sur scène, sur ce rectangle de bureaux dont ils sont maîtres absolus.

Par tendance, je sombre, perd de mon éclat, mais si… si nous pouvions percer le mystère qui les pousse à l'urgence peut-être que je pourrais fuir ces fleurs de ténèbres qui m'entachent en identité imposée. Ne vaut-il pas mieux une vie d'errance qu'un aveu de soumission ? Ma solution est là ! La voie aisée du désœuvré, le refus en bloc, contre la fatalité. Quelle aigreur peut donc saisir le cœur du concepteur de ce système pervers de recherche d'« âme-sœurs » ?
Dim 12 Mar - 23:30
À son tour, Ekaterina IV rejoignit l'assemblée. Elle se mêla a la petite foule menée par les répliques sensées des deux joueurs grimpés sur des tréteaux vitement amassés ; ils philosophent comme oubliés du jeu et ici nulle panique ne s'était encore incrustée entre les participants. Intriguée par la joute, Ekaterina IV abandonne soudainement ses poursuites et se laisse envoûter.

Les esprits se rencontraient donc enfin.

Quel mystère il y a-t-il a percer ? Pardonnez-moi de vous interrompre, mais votre discussion m'apparaît bien futile ! Ha! lança la matriarche, à peine la foule rejointe. On s'écartait devant elle. Temps et réalité ? Balivernes ! Nous expérimentons certes une inédite découverte, mais à l'instar de nos corps qui se doivent de se sustenter ou de se reposer, ce monde a également besoin d'énergie ! Cette urgence que vous évoquez peut être simplement expliquée par la demande en énergie de ce monde... Et à y chercher trop de sens, on s'égare...

Vous effleurez cependant un point central : quelle finalité cherchent nos hôtes mystérieux ? Il est vrai qu'il peut nous paraitre sordide d'allumer nos sens à la douleur, alors qu'il nous a été expliqué que pour atteindre la fin, il fallait simplement retrouver son âme-soeur. Si vous cherchez une solution, questionnez-vous d'abord sur les règles qui régissent ce monde, ainsi vous en comprendrez l'existence. Que nous ont-Ils partagé ? Chacun d'entre nous a rejoint ce monde, et chacun d'entre nous s'est vu attribué une carte en secret. Chacun de nous partage le même secret, et chacun ici présent peut encore espérer remporter la partie. Après tout, si vous ne vous êtes pas encore évaporé, c'est que votre douce moitié n'a pas encore été dérobée... Alors à votre hypothèse finale, je réponds ceci : ne vaut-il pas mieux inspirer la crainte que l'amour ?
Mar 14 Mar - 21:45
Ainsi donc, le choix de l'obscurité est fait. Il n'est pas aisé de savoir si le sous texte s'est fait traduire, ou si perdu dans son rôle, possédé par son personnage fataliste, l'homme se laisse entrainer dans ses palabres passionnés. Et toi, petite Prune, que peux-tu en penser ? Si tout ceci n'est qu'un jeu, et si en rien tu ne peux te fier, alors tu décides naïvement, bercée par ta candeur grotesque, de confier ta confiance à cet énergumène, que tu ne connais ni d'Adam, ni d'Eve.
Ses mots se déposent sur la membrane de ta réflexion, la pénètrent en une lente absorption. Tu décortiques, sautillant sur place, et au débat s'intègre une vision tierce, plus sombre, plus macabre.

Si IAN était à tes côtés, il se serait certainement marré face à l'ignorance de cette femme à l'allure altière. L'énergie ? Il en faut, certes, pour créer un monde irréel. Pour faire fonctionner le programme, les lignes de codes qui s'entremêlent et fusionnent, se répondent et résonnent pour faire de données abstraites un simulacre de building, de grenade, de chaise. Mais peut-on réellement s'attendre à une demande énergétique conséquente, pour maintenir l'inexistant ? Tes sourcils se froncent, sous ta caboche carburent tes neurones qui façonnent mille et une possibilités pour faire fonctionner cette... virtuelle réalité ?

« La crainte ? », que ce mot sonne faux dans ta gorge, comme il se marie piètrement avec le timbre délicat de ta voix, la douceur de ton regard, tu le prononces si rarement qu'il laisserait presque un goût acre sur ta langue. « Nulle besoin d'inspirer la crainte pour se faire comprendre, pour se faire apprécier, pour fédérer. Il est à mon sens bien plus noble et ravissant d'emprunter le sentier de l'affection envers ses pairs. À quoi bon se trouver en haut de la pyramide, si vos sujets ne sont que ressentiments, aigreur et terreur ? La crainte amène l'amertume, l'amertume la colère, la colère, la révolte ! »

Tu t'égares, petite Princesse. Qu'est-ce que tu disais, initialement ? C'était quoi, la question ? Les couleurs, les cartes, les petites attentions ? Tu cherches une aide du côté de ton partenaire, penchant la tête sur le côté, ne sachant plus trop que penser, bien que tes convictions soient profondément ancrées :

« Si ce monde est un terrain vierge pour sonder la nature humaine, je préfère de loin gouverner en prêchant la bonté et la bienveillance, plutôt que de faire trembler de peur mes semblables... Si cela fait sens ? »
Mer 15 Mar - 17:48

ALIX in wonderland

Avec Des fous



La stichomythie se poursuivit, le temps se figea et nous avec, spectateur d’un instant de répit. Je gardais un œil sur les autres joueurs qui étaient comme hypnotisés par les vedettes de cet étage.
Une femme arriva sur les entrefaits, j’écartais Halie qui participait désormais à l’échange verbale, donnant timidement la réplique aux inconnus. La méfiance est d’or, mieux valait ne pas baisser la garde.
La nouvelle s’invita au dialogue pour prôner sa doctrine de crainte. La brune lui répondit naïvement, persuadée que l’amour changerait le monde.
Nous venions peut-être de trouver une alternative à la violence pour participer à ce simulacre de jeu. Je réfléchis, pesa mes mots en pensées avant de les éclaircir à haute voix. C’était peut-être là un exercice plus difficile pour le pragmatique que j’étais. J’avais plutôt pour habitude d’aller droit au but plutôt que de jouer avec le verbe.

- Peut-être Monsieur a-t-il eu la chance de ne connaître aucune agression depuis le début de cette expérience virtuelle. Une fleur qui n’a pas été donnée à tout le monde. Je m’approchais doucement, gardant une certaine distance avec tout le beau monde. Je n’avais confiance qu’en Halie, peut-être avais-je tort. Je trouve que madame a du coeur, m’adressai-je à la jeune brune, mais êtes-vous certaine que vous tenir à carreau vous permettra de gagner indemne ? J’ai bien peur que Madame, dis-je en désignant d’un mouvement de tête la femme au bras métallique, ai raison sur un point. Mieux vaut-il voir rouge que de se perdre dans les méandres de la sombre dépression qui nous rendrait, sans nul doute, apathique.

Je pris quelques secondes avant de rajouter, reculant d’un pas maîtrisé.
- Je n’incite pas là à reprendre une quelconque forme de violence, il y a bien d’autres moyens de se trouver. Ils n’attendent que cela derrière leurs écrans, allons-nous réellement les contenter ?
Mer 15 Mar - 18:18
Oh, ainsi, la mort était impossible ? D'un autre côté, c'était compréhensible. Il s'agissait là d'un monde virtuel, rien de ce qui s'y passait ne devait donc être réel. D'un autre côté... Si la douleur était toujours possible... Les créateurs étaient des sadiques. Elle ne voyait pas d'autre solution.

Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps. En effet, elle esquiva de justesse un autre participant qui allait lui tomber dessus.

- Non mais vous gênez pas, surtout !

Furieuse qu'on ait ainsi tenté de s'en prendre à son intégrité physique, le fait que le joueur n'ait pas eu le choix ne lui effleurant même pas l'esprit, elle l'abreuva de coups de talon... Avant de se rendre compte de ce qu'elle faisait.

- Oh...

Non, la culpabilité n'avait pas sa place, ici. Alors, elle fit comme si cette torture avait été intentionnelle. Se penchant vers l'homme à terre, elle lui posa le pied dessus, le talon au niveau du cou.

- Qu'est-ce que vous en dites, si j'appuie, qu'est-ce qu'il se passera ?

Ne lui laissant pas le loisir de s'amuser un peu plus avec ses émotions, l'étranger se mit à lui hurler sa carte... Avant de disparaître. Elle soupira. Même pas drôle.

Mais, à présent qu'elle n'avait plus de diversion, elle put se retourner vers sa coéquipière forcée.

- J'en conviens, ensemble, nous aurons plus de chances de nous en sortir. Mais ne restons pas là.

Elle s'éloigna donc, sans courir, s'assurant que sa coéquipière suivait. Elle ne savait pas où elle allait, mais ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne voulait plus rester sous cette pluie de joueurs. Dans l'idéal, elle changerait d'étage pour en rejoindre un qui avait encore son plafond...
Mer 15 Mar - 18:31
Visiblement, tout le monde semblait avoir son mot à dire. Halie, membre involontaire de ce groupe, se devait donc de faire de même. Elle hésita. Pour elle, qui vivait seule, faire des discours n'était pas une habitude. Alors, autant répondre au seul qu'elle connaissait ?

- Hum... Permettez-moi de vous contredire. La nuit a son charme... C'est elle qui nous permet de nous éloigner de ce monde trop actif, tandis que certains dorment, d'autres profitent de cette ambiance reposante avant de revenir affronter le jour.

Attendez, elle s'était perdue, non ? De quoi parlaient ces gens, avant qu'ils ne viennent y mettre leur grain de sel ? Elle avait beau se creuser la tête, elle ne parvenait pas à retrouver. Tant pis. Si nécessaire, elle continuerait à ne répondre qu'à Lewën.
Mer 15 Mar - 19:44
L'acteur a les yeux qui pétillent. Il savait bien qu'une scène l'attendait quelque part ici. Elle lui offrait si vite des partenaires de jeu, qui ne pouvait se contenir.
Un silence.
Le voilà à s'y engager et se déverser à son tour en soliloque.

- Ici, donc, nous sommes énergie ? Au plus pur du potentiel, ma chère ! J'acclame votre esprit, mais doit bien avoué ne pas me sentir engagé par votre… philosophie ? Cynisme, si il en est ? *Il se tourne vers la première à l'avoir rejoint* Aah, et pour une pointe d'Idéalisme, un soupçon, une once, un brin, que dis-je, une Brune conquérante prise d'un accès mégalo' ! Des sujets ? Quelle horreur ! Je préfère communauté – qui saurait se compter sur les doigts d'une main ! Non... laissons les désires de domination à d'autres. Ceux qui veulent nous tester, nous occiputer de leur casque là-bas, le font bien assez, déjà… *Pas chassé, précipité vers le devant de la scéne, nez penché vers l'homme aux lunettes* Monsieur l'a bien sentit, même si son flaire en la matière de sévisse laisse songeur… Comment lui en vouloir ? Stigmate ? Stigmate ? Petite stigmate ? Ah… si vite disparue... Ça me trouble, moi aussi ! Sommes-nous simplement discontinuel ou pleinement imaginaire ? Qu'importe la réponse ! Voilà qui rend la violence bien stérile ! Pourquoi même tuer un homme si ce n'est pas le soustraire à sa souffrance ? *Il rit, d'un rire profond et gras, interrompu en soupire las* Laissons le dormir… la nuit est faite pour ça ! Trop de sang a coulé, il est temps de rêver !
Mer 15 Mar - 21:00
À Prune, d'abord, à celle qui la vexa par son estoc de sagesse, elle répondit :

La crainte inhérente, celle rattachée à notre nature consciente — que ce soit suite à la brume qui engloutit nos capitales, ou par les premiers gestes que posèrent plusieurs à leur éveil dans cette réalité — celle que vous juger d'autoritarisme, celle qui nous unit ici et maintenant ; ne lui crachez point à la figure, c'est elle qui nous permet d'exister...

Ensuite, Ekaterina IV jeta un regard contenté vers le second, Lewën, chez qui elle retrouvait cette crainte qu'elle aimait manipuler, et sur qui le philosophe pavanant la cape dansante, sur ses bureaux, Jivar, déversait sa rancune de ne plus pouvoir s'arrêter de penser.  Une folie qui animait aussi parfois les grands moments de marasme de la Conseillère.  Contre Jivar aux verbes cinglants, elle contre-attaqua :

Et pourtant, vous et votre amie, à reprendre ses mots, vous vous tenez au sommet de la pyramide, à jouer le fou philosophe, à vous croire au-dessus, littéralement, et ignorer les pensées que vous vous targuer d'accueilir.  Rêver dans l'adversité, je n'y crois point.  Mais continuer, je vous en pris, la scène est vôtre : allez-y, parlez de Communauté et d'Affection, comme les Rois avant vous, dans cette réalité définitive, contre laquelle une panne suffirait à tout déconnecter.

S'il ne comprenait simplement pas les règles, Ekaterina IV n'y pouvait rien.  Elle s'amusait toutefois, à s'élancer dans ces sujets immatériels...  Mais le Jeu lui était plus important.  À quoi bon discuter, quand l'autre ne faisait que se moquer ?  Majestueuse, elle détourna son attention vers le binoclard et la jeune cornue dans ses jupons.

Pourriez-vous me faire le plaisir de penser fortement à votre carte ?  J'aimerais vérifier l'une de mes théories.
Jeu 16 Mar - 16:57

ALIX in wonderland

Avec Des fous



Comment ne pas penser à ma carte alors qu’elle me collait sur la rétine ? Je réfléchis à deux fois avant de parler, ne voulant me compromettre. D'un toc je poussais mes lunettes de l'index sur mon nez.
- Pour me faire réagir encore faut-il énumérer les cartes. Au risque de vous dévoilez, vous serez forcément influencée par vos propres signes. C’est une technique comme une autre, si vous voulez jouer aux fins observateurs, allons-y, j’ai de l’expérience dans le domaine.

Mes escales en tant que médecin de campagne m’ont fait découvrir les malades imaginaires qui espéraient échapper à un travail ou abuser d’un remède devenu drogue.

Un homme stoppa notre tirade en s’approchant d’un peu trop près à mon goût. Il glissa un “Vous êtes mon âme soeur …" qui n’avait sûrement pas échappé à mon interlocutrice. Était-ce un piège ? Il fallait que je sache, la victoire se trouvait peut-être à quelques minutes de l’instant. Je m’écartais du groupe prudemment, certains, pris dans leur tirade ne remarquèrent guère cette seconde scène.

Le nouveau murmurait, tentant une tirade digne de l’orateur principal de cet étage pour faire deviner sa carte sans trop en dire. Malheureusement pour lui, il en avait trop dit, et je n’étais pas celui qu’il recherchait.

- Navré … Je sais qui vous êtes. dis-je avant de lui révéler sa propre carte.

Il ouvrit de grands yeux avant de disparaître. Le groupe qui s’était formé resta entier, quelque part ailleurs un autre joueur venait de perdre.

Jeu 16 Mar - 17:41
Penser à sa carte ? Hum... Pour une fois, Halie se sentait en mesure de répondre à cette question. Et, à cet instant très précis, son esprit s'emplit de certitudes qui la firent s'avancer au-devant de la femme qui leur parlait :

- Quoi que vous tentiez de faire, ça ne marchera probablement pas. Du moins avec moi. Car mis à part le fait que je ne saurais probablement pas y penser en utilisant les mêmes termes que vous, je n'aime pas beaucoup la manipulation. Mais si Lewën veut se prêter au jeu, très bien.

Elle se retourna vers ce dernier, et ce fut à ce moment qu'elle réalisa qu'il n'était plus là. Ah. Elle se retrouva donc démunie en se retournant de nouveau vers la femme.

- Quoi qu'il en soit... Trouvez-vous un autre cobaye, moi aussi, j'aimerais discuter avec quelqu'un.

Puis, pour la première fois, sans prêter attention à l'éventuelle réaction de la femme, elle s'approcha de la scène improvisée et, ne se laissant pas le temps de changer d'avis, apostripha l'un des deux orateurs du jour :

- Monsieur l'orateur... Pourriez-vous descendre d'ici ? Je ne vous demande pas plus de deux minutes, mais je pense qu'une conversation s'impose entre vous et moi.

Qu'il se dépêche d'accepter ou de refuser. Elle se connaissait, elle était parfaitement capable de changer d'avis si on lui en laissait le temps.